par
Nathan Gavin, BA
Chargé de projets
Direction du patrimoine
Le Nouveau-Brunswick a joué un rôle important dans la Confédération et la formation du Canada. Le Nouveau-Brunswick a été l’épicentre des premières discussions officielles sur la Confédération et sa population a eu l’occasion de voter à ce sujet.
Au milieu des années 1800, le Nouveau-Brunswick connaît une période de prospérité économique. Le Traité de réciprocité signé récemment favorise le commerce transfrontalier, et les secteurs de l’exploitation forestière et de la construction navale sont florissants.
Néanmoins, la sécurité est une source de préoccupations pour le Nouveau-Brunswick. À l’époque, L’Amérique du Nord britannique ne possède pas sa propre armée et doit faire appel aux troupes régulières britanniques en cas de conflit. Non seulement le délai d’intervention est long, mais la Grande-Bretagne se trouve essentiellement à financer toutes les opérations militaires en Amérique du Nord britannique, un territoire britannique autonome. Des événements comme l’affaire du Trent et l’incident du Chesapeake devaient accentuer ces préoccupations.[1]
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Sir Arthur Hamilton Gordon (Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, P360-14) |
L’union maritime semblait une solution logique au problème. Le regroupement de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard en une seule province est préconisé par beaucoup de politiciens de la région, ainsi que par le jeune
lieutenant-gouverneur Sir Arthur Hamilton Gordon.
Un mois avant la première conférence sur la Confédération à Charlottetown (Î-P-É), une délégation de politiciens et de journalistes de la province du Canada (maintenant l’Ontario et le Québec) arrive à Fredericton pour une visite non officielle. Des discours pompeux sont prononcés, des bals somptueux sont donnés et, au moment de leur départ, les représentants de la province du Canada sont invités officieusement à assister à la Conférence de Charlottetown.