Nathan Gavin, BA
Chargé de projets
Direction du patrimoine
Le Nouveau-Brunswick a joué un rôle important dans la Confédération et la formation du Canada. Le Nouveau-Brunswick a été l’épicentre des premières discussions officielles sur la Confédération et sa population a eu l’occasion de voter à ce sujet.
Au milieu des années 1800, le Nouveau-Brunswick connaît une période de prospérité économique. Le Traité de réciprocité signé récemment favorise le commerce transfrontalier, et les secteurs de l’exploitation forestière et de la construction navale sont florissants.
Néanmoins, la sécurité est une source de préoccupations pour le Nouveau-Brunswick. À l’époque, L’Amérique du Nord britannique ne possède pas sa propre armée et doit faire appel aux troupes régulières britanniques en cas de conflit. Non seulement le délai d’intervention est long, mais la Grande-Bretagne se trouve essentiellement à financer toutes les opérations militaires en Amérique du Nord britannique, un territoire britannique autonome. Des événements comme l’affaire du Trent et l’incident du Chesapeake devaient accentuer ces préoccupations.[1]
Sir Arthur Hamilton Gordon (Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, P360-14) |
Un mois avant la première conférence sur la Confédération à Charlottetown (Î-P-É), une délégation de politiciens et de journalistes de la province du Canada (maintenant l’Ontario et le Québec) arrive à Fredericton pour une visite non officielle. Des discours pompeux sont prononcés, des bals somptueux sont donnés et, au moment de leur départ, les représentants de la province du Canada sont invités officieusement à assister à la Conférence de Charlottetown.
La Conférence de Charlottetown, organisée au départ pour faire la promotion de l’union maritime, a lieu au début de septembre. Pendant les premières journées des discussions, la délégation de la province du Canada a l’occasion de prendre la parole et de proposer l’idée de la Confédération. À partir de ce moment-là et jusqu’à la fin de la conférence, la Confédération est le seul sujet de discussion. La conférence est aussi connue pour ses bals somptueux qui duraient souvent jusqu’au matin.
Le 12 octobre 1864 se tient la Conférence de Québec, au cours de laquelle les discours et les idées nobles de la Conférence de Charlottetown sont consignés par écrit. Cette deuxième conférence sur la Confédération débouche sur les Résolutions de Québec, une liste de 72 conditions établie pour la Confédération par les délégués.
Sir Samuel Leonard Tilley (Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P1000,S4,D21,P24) |
La coalition anticonfédération de Smith remporte l’élection provinciale de 1865, mettant ainsi fin au projet de la Confédération pour le moment. La coalition peu solide de réformistes et de conservateurs est aussi instable que désordonnée, parce que les membres de la coalition n’ont en commun que leur mépris pour la Confédération.
Sir Albert James Smith (Musée du Nouveau-Brunswick, X10120) |
Peter Mitchell (Musée du Nouveau-Brunswick, X10202) |
Joignez-vous à nous pour célébrer le Canada150 pendant la Semaine du patrimoine du Nouveau-Brunswick du 13 au 20 février 2017!
Pour plus d’information veuillez visiter le site Web de la Semaine du patrimoine N.-B.
[1] http://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/023001-3050-f.html
[2] http://www.biographi.ca/fr/bio/smith_albert_james_11E.html
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