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Israël Landry
(Le Moniteur Acadien, 1892)
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NOTE DE LA RÉDACTION : Le texte suivant est le septième d'une série des articles préparés à l'occasion de la
Semaine du patrimoine 2017, qui se tiendra du 13 au 20 février. Intitulée
Pleins feux sur le patrimoine, cette série nous donne une occasion de célébrer 150 ans de l’histoire, et de réfléchir au rôle du Nouveau-Brunswick dans l'établissement de la Confédération canadienne.
La Renaissance acadienne au Nouveau-Brunswick
La Confédération est marquée par la renaissance de l’identité culturelle, économique et politique acadienne grâce à divers médias. Des journaux
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Valentin Landry
(Centre d'études acadiennes
de l'Université de Moncton) |
aux sièges parlementaires, la « Renaissance acadienne » constitue un tournant de l’histoire de l’Acadie et contribue grandement à l’édification du Nouveau-Brunswick tel qu’on le connaît aujourd’hui.
1867 marque l’une des premières étapes importantes pour la population acadienne du Nouveau-Brunswick. C’est l’année quand
Le Moniteur acadien, publié à Shediac par
Israël Landry, est devenu le premier journal de langue française dans la région atlantique. Suivra
L’Évangéline, publié en 1887 par
Valentin Landry (de Pokemouche), qui sera un pilier de la culture acadienne durant près de 100 ans.
La Confédération et les promesses subséquentes provoquent des perturbations importantes dans les communautés acadiennes de la province. La Confédération promet des chemins de fer (qui pourraient contourner toutes les communautés acadiennes), un deuxième ordre de gouvernement supérieur au sein duquel les Acadiens seront pour ainsi dire être absents, et des écoles laïques.
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Amand Landry |
L’opposition acadienne à la Confédération n’était pas sans fondement. De nombreux projets promis par la Confédération des provinces de l’Amérique du Nord britannique n’avaient pratiquement aucun effet sur les communautés acadiennes.
Amand Landry, l’une des premières personnalités politiques acadiennes d’envergure, comprend ces préoccupations et devient un porte-étendard des questions acadiennes durant les élections sur la Confédération. Il s’oppose tout particulièrement à un projet de chemin de fer au sud de la province, entre Saint Andrews et Woodstock, parce qu’il n’apporte rien aux Acadiens qui habitaient dans le nord. Albert James Smith se sert de ce mécontentement et gagne la confiance des Acadiens avec son mouvement d’opposition à la Confédération.